Position du CERMI concernant la note officielle adressée aux concepteurs de sujets de l’épreuve de spécialité d’ espagnol au baccalauréat 2023, transmise à l’Inspection générale
Le CERMI a appris avec stupeur la note officielle adressée aux concepteurs de sujets de l’épreuve écrite de LLCER espagnol 2023, transmise le 9 juin 2022 par l’IA-IPR d’espagnol de l’Académie de Paris. Cette note demande en raison de leur caractère « polémique » d’exclure « Les textes faisant référence à la Guerre Civile espagnole, à la dictature franquiste ou aux dictatures latino-américaines afin de proposer une réflexion ouverte sur des objets d’études plus divers et sur des enjeux plus contemporains ». Cette censure est assortie d’un avertissement aux réfractaires : « votre corpus ne sera pas choisi pour être travaillé car aucun recteur ou rectrice ne prendra le risque de le signer ».
Le CERMI condamne cette ingérence intolérable de la tutelle dans la liberté d’enseignement, véritable rempart contre les totalitarismes.
En tant qu’association regroupant des témoins et des chercheurs, le CERMI demande le retrait de cette note officielle et appelle l’ensemble des acteurs du monde académique et de la société civile à élever une protestation contre un tel « cadrage ».
Courrier de l’Inspection générale à la Présidente du CERMI
Manuel Palacio, Carmen Ciller, Ana Mejón et Rubén Romero de l’Institut Universitaire du Cinéma Espagnol de l’Université Carlos III de Madrid (IUCE-UC3M) et l’écrivain Kiko Herrero organisent à Paris (Institut Cervantes, 7 rue Quentin Bauchard, 75008 Paris) deux jours sur la « mémoire démocratique audivisuelle. Extra-territorialité et résistance » les jeudi 5 et vendredi 6 mai prochains.
Ce séminaire international est une invitation à réfléchir, sous l’angle du cinéma et de l’audiovisuel, aux manifestations de la répression politique et de genre dans la dictature franquiste, ainsi que celles du déracinement de l’exil espagnol.
10:00 – Présentation de la journée par Domingo García Cañedo (Directeur de l’Institut Cervantes de París) et Manuel Palacio (professeur de l’Université Carlos III)
10:30 – Conférence « L’image de Franco à l’écran » par Nancy Berthier (directrice de la Casa de Velàzquez de Madrid
11:30 – Pause
12:00 – Conférence et projection : “Paseo por una guerra antigua – Remix”
Quatre court-métrages de Nuria Giménez Lorang, Fernando Franco, Carolina Astudillo et Elías León Siminiani a partir des seules images sauvées d’un court-métrage disparu de Juan Antonio Bardem et Luis Garcia Berlanga.
Josetxo Cerdán (Directeur de la Filmoteca Española)
13:00 – Repas
14:30 – Colloque « En parlant de Maquis »
Alicia Giménez Bartllet (écrivaine et philologue espagnole. Elle a eu, entre autres, le prix Nadal en 2011 avec Donde nadie te encuentre, roman sur La Pastora, une légendaire guérillera hermaphrodite, en en 2014 elle a obtenu le prix Planeta).
Alfons Cervera (écrivain espagnol en langues castillane et valencienne qui a élaboré une forme de récit centré sur la récupération de la mémoire de la guerre civile espagnole)
Domingo García Cañedo (Directeur de l’Institut Cervantes de París) et Manuel Palacio (profess
15:30 – Projection et colloque : «Maquis», 2020, 107’
Homenaje a las mujeres de la posguerra ambientado en la rebelión de los montes por parte de los maquis en los años posteriores a la Guerra Civil. Mientras en el monte sigue la guerrilla, en el llano las mujeres sufren la represión. En cada casa hay un conflicto del que nadie quiere hablar; algunas prefieren olvidar y otras, seguir luchando.
Rubén Buren (réalisateur), Fátima Plazas (actrice), Rubén Romero (université Carlos III de Madrid) et Ana Mejón (université Carlos III de Madrid).
Vendredi 6 mai 2022
10:00 – Présentation de la journée par Carmen Ciller (université Carlos III de Madrid) et Kiko Herrero (écrivain et commissaire d’expositions)
10:30 – Projection et colloque : «Santa Liberdade», 2004, 88’
El 22 de enero de 1961, un grupo de antifascistas portugueses y gallegos, pertenecientes al Directorio Revolucionario Ibérico de Liberación (DRIL), con el objetivo de denunciar las dictaduras de Franco y Salazar, toma por asalto el trasatlántico de pabellón portugués Santa María -rebautizado Santa Liberdade- que con más de mil pasajeros, en su mayoría gallegos, se dirige del muelle de La Guaira, Venezuela, al puerto de Vigo.
Margarita Ledo (réalisatrice, écrivaine et professeure de l’Université de Saint-Jacques de Compostelle) et Marianne Bloch Robin (Sorbonne Université, membre du CRIMIC (Centre de Recherches Interdisciplinaires sur les Mondes Ibériques Contemporains)).
11:30 – Pause
12:00 – Colloque«Espagnolas en París»
Laura del Sol (présidente de l’association et actrice) et Carmen Ciller (université Carlos III de Madrid)
13:00 – Clôture par Juan Romo (recteur de l’Université Carlos III de Madrid) et Roberto Varela (conseiller des affaires culturelles de l’Ambassade d’Espagne en France).
L’association 24 août 1944 vous invite à l’occasion de l’anniversaire de la Seconde République espagnole à une conférence / débat : Albert Camus et l’Espagne, le 14 avril 2022, Auditorium de l’Hôtel de Ville, Paris.
Une conférence-débat avec :
María Lopo (depuis A Coruña ) : María Casares ,une actrice engagée, dévouée à la cause de son peuple
Aimé Marcellan : Albert Camus et l’Espagne.
En avril 1951, salle Saulnier à Paris, Albert Camus commémore l’anniversaire de la République espagnole. Il rend hommage aux Espagnols tombés au champ d’honneur de la dignité ; à ceux qui se sont battus pour leur idéal de liberté de 1936 à 1945.
« Qui osera me dire que je suis libre quand les plus fiers de mes amis sont encore dans les prisons d’Espagne ? »
Arrivé en France métropolitaine en mars 1940, au déclenchement de la guerre, il rejoint très vite le comité fondateur du journal clandestin Combat pour résister au nazisme, à la libération il en devient le rédacteur en chef, jusqu’en 1947.
Prix Nobel de littérature en 1957, il prononce un discours d’investiture qui ne laisse aucune ambiguïté sur les choix de son engagement auprès des plus opprimés.
Il rejette tous les régimes dictatoriaux, les terrorismes, qu’ils soient de droite ou de gauche. Il combat l’emprisonnement, la torture, la peine de mort, la persécution, d’où qu’elle vienne. Pour lui la Liberté est indivisible et non négociable.
Maria Casares. fille de Santiago Casares Quiroga, président du conseil des ministres de la république du « Frente Popular » du13 mai au 19 juillet 1936, il s’exile avec sa famille après le coup d’état militaire. Maria embrasse une brillante carrière théâtrale et cinématographique sans jamais oublier ses origines tant géographiques que politiques. Bientôt, aux côtés d’Albert Camus, elle ravive d’une force intellectuelle et artistique l’Espagne en exil qui lutte toujours contre le franquisme. Mais d’où vient-elle ? Quelles sont les raisons de ses engagements. Au travers de la présentation de Maria Lopo nous entrerons dans la première partie de sa vie méconnue en France, mais qui explique bien de choses.
(Source : association 24 août 1944)
À l’auditorium de l’Hôtel de ville
5 rue de Lobau
75004Paris
De 18h00 à 20h30 (arrivée à 17h30) entrée gratuite dans la limite des places disponibles.
De la plongée dans les archives de Julián Antonio Ramirez et Adelita del Campo, conservée à la Biblioteca Valenciana (fonds AJARAC) a surgi la figure du photographe Robert Parant, actif à Montluçon à partir de 1945. Il y fait notamment son premier reportage photographique sur les funérailles de Marx Dormoy, assassiné par l’extrême-droite en 1941. Julián et Adelita l’ont manifestement rencontré en 1943 à Combronde (Puy-de-Dôme) où il aurait été, d’après l’autobiographie de Julián, un proche de Madame Dumas qui gérait le centre d’accueil des enfants espagnols de la petite municipalité du Massif Central.
Robert Parant a fait une série de photographies d’Adelita dans ses différents costumes de scène, ainsi que quelques photos de Julián en M. Loyal et des parents d’Adelita Francisco Carreras et Ina Taurà, dans leurs personnages de théâtre, Pakini et Ina.
Ces photographies grands formats et colorisés sont rassemblés dans un des albums du fonds AJARAC, un book avec ces photographies, des programmes et des articles de presse (Biblioteca Valenciana, AJARAC 319)
Francisco Carreras Milanta dit « Pakini »Francisco Carreras Milanta dit « Pakini »
Cet espace du site est dédié à la mise en ligne de documents dans leur grande variété (archives papier, iconographie, audiovisuel), documents qui prolongent les articles publiés dans la revue Exils et migrations ibériques aux XXe et XXIe siècles.
Le numérique offre en effet la possibilité de partager des documents originaux dont la reproduction est limitée par le format papier de la revue. Celle-ci est désormais accessible en ligne sur Cairn.info et sa version hispanophone, Mundo. Des liens dans les articles permettent de consulter sur le site du CERMI les documents qui ont été mis en ligne, dans le respect des droits d’auteur.
Le titre de chaque ensemble documentaire mise en ligne est précédé du numéro de la revue dans lequel se trouve l’article qui entre en résonance avec ces reproductions numériques d’originaux.
Par exemple : 13/14 Josep Bartolí en prolongement de l’article de Cécile Vilvandre-Cañizares, « Les dessins de Josep Bartolí : une mise en scène poignante de la guerre et de la réalité des camps », n°13-14, Exils et migrations ibériques au XXe et XXIe siècles, été 2022.
Ou encore 13/14 Une pièce de théâtre à Mauthausen ? en prolongement de l’article de Llibert Tarragó « Enchevêtrement et enlacement, parfois encombrement… » et l’entretien avec Llibert Tarragó par Sandrine Saule « Une pièce de théâtre à Mauthausen ? », , n°13-14, Exils et migrations ibériques au XXe et XXIe siècles, été 2022.