Les 17e journées Manuel Azaña sont consacrées cette année à la République espagnole, l’Église catholique et la franc-maçonnerie. A l’initiative de l’association Présence de Manuel Azaña, ces journées déroulent les 3, 4 et 5 novembre 2022 à Montauban, où le président de la Seconde République espagnole mourut dans l’exil en novembre 1940.
Enfants de la guerre. Enfants de l’exil d’hier et d’aujourd’hui
Montpellier les 2-6-9-10 décembre 2022Sète les 4-7-8 décembre 2022Contact: Manuela Parravoixdelextreme@gmail.comProgramme complet sur le blog:
https://voixdelextremepoesieetculture.blogspot.com
Marie-Claude Chaput, professeure émérite au département d’Etudes hispaniques et latino-américaines, nous a quittés le 31 août à l’âge de 78 ans. Elle laisse un grand vide dans notre communauté.
Après des études d’Espagnol et d’Histoire à la Sorbonne, Marie-Claude Chaput obtint l’agrégation d’espagnol en 1971. En 1983, après plusieurs années d’enseignement en lycée, qu’elle considérait comme les plus formatrices de sa carrière, elle obtint son premier poste dans l’enseignement supérieur à l’Université de Rennes, où elle enseigna de 1983 à 1989. Ces années furent consacrées à la préparation de sa thèse, L’image de l’Espagne agraire dans la presse 1930-1933 sous la direction de Jean Coste à Paris X. Après sa soutenance en 1988, elle rejoignit l’Université Paris X, où elle enseigna d’abord comme maître de conférences, puis à partir de 1998, comme professeure des universités, jusqu’à son départ à la retraite en 2012. Spécialiste de l’Espagne contemporaine, elle consacra une grande partie de ses travaux à la presse. Aussitôt arrivée à l’Université de Rennes, elle s’intégra dans l’équipe PILAR PILAR2 (Presse, Imprimés, Lecture dans l’Aire Romane), dirigée alors par Jean-François Botrel. L’équipe fut transformée en association en 1996, et Marie-Claude Chaput en fut la présidente durant cinq ans (2004-2009). En 2016, PILAR rendit hommage à l’ensemble de sa carrière avec un colloque en son honneur, « Intellectuels et médias dans les Espaces lusophones et hispanophones (XIXème-XXIème siècles) ».
L’inédit d’habilitation à diriger des recherches de Marie-Claude Chaput, L’Andalousie de 1971 à 1982 dans Triunfo, témoigne de son intérêt pour la presse et fut encadré par Jacques Maurice, son prédécesseur dans la chaire d’Espagne contemporaine de notre université et fondateur, en 1989, du séminaire consacré à ce domaine, dont Marie-Claude Chaput prit la direction en 1998. Avec Bernard Sicot, elle créa le Groupe de Recherches Résistances et Exils (GREX), et fut à l’origine du Groupe de Recherches Idéologies, Société, Représentations (GRISOR), qui fédéra des chercheurs spécialistes de l’Espagne et de l’Amérique contemporaine. Entre 2000 et 2011, elle fut successivement directrice du DEA d’Etudes ibériques et ibéro-américaines, du Master Etudes Romanes, de l’Unité de Recherches Etudes romanes et du CRIIA, Centre de Recherches Ibériques et Ibéro-américaines, en alternance avec Bernard Darbord et Thomas Gomez.
Marie-Claude Chaput noua d’étroites collaborations avec la Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine (BDIC), alors dirigée par Geneviève Dreyfus Armand. Elle fut un des piliers du CERMI, Centre d’Etudes et de Recherches sur les Migrations Ibériques, prit une part importante dans les revues Matériaux pour l’histoire de notre temps et CRISOL, revue du CRIIA dirigée alors par Thomas Gomez. Marie-Claude Chaput et Thomas Gomez codirigèrent le département d’Espagnol et entreprirent de nombreuses collaborations scientifiques sur le plan national et international, notamment avec l’Espagne et l’Amérique latine, qui se poursuivent encore aujourd’hui. Elle prit part aux projets de collègues d’autres disciplines, comme celui de Francis Demier, « Les nations et l’Europe : deux mémoires en parallèle ». Responsable de la collection Regards sur le XXème siècle espagnol, désormais Regards sur l’Espagne contemporaine des Presses de Paris Nanterre, elle se préoccupait, il y a quelques semaines encore, de la mise en ligne des anciens numéros. C’est dans cette même collection que sont parus les actes du colloque célébré en son honneur à Nanterre en 2015, La construcción de la democracia en España. Espacios, representaciones, agentes y proyectos, coordonné par Mercè Pujol, Allison Taillot, Julio Pérez Serrano et moi-même.
Le rayonnement de Marie-Claude Chaput sur le plan international permit la collaboration avec de nombreuses universités en Espagne parmi lesquelles la Autònoma de Barcelona, Cadix, Castilla la Mancha, Carlos III de Madrid, Complutense de Madrid, Oviedo. Avec Julio Pérez Serrano, du Grupo de Estudios de Historia Actual de l’Université de Cadix, elle créa en 2008 les journées d’études consacrées à la Transition démocratique espagnole qui se sont tenues tous les ans au Collège d’Espagne, et auxquelles ont également participé les Universités de Bourgogne, Brest, Nantes, Paris Est Créteil, Perpignan, ainsi que de nombreuses universités espagnoles. Ces journées, qui ont connu leur XIIème édition en 2022, sont devenues un rendez-vous incontournable pour les spécialistes de la contemporanéité espagnole et ont permis à de nombreux jeunes chercheurs de se faire connaître.
Ce qui tenait certainement le plus à cœur à Marie-Claude était ses doctorants, auxquels elle a prodigué ses conseils, qui sont restés jusqu’au bout très proches d’elle, et qui ont repris le flambeau. Nous autres, qui avons eu la chance de la côtoyer, nous rappelons la généreuse intelligence et la bonne humeur de cette travailleuse infatigable, son sens du collectif, son amitié indéfectible.
Marie-Claude Chaput sera inhumée au cimetière de Saint-Sébastien, dans la Creuse, mercredi 7 septembre, dans l’intimité familiale. Le département d’Etudes hispaniques et latino-américaines, l’UFR LCE, l’UR Etudes romanes et le CRIIA lui rendront bientôt hommage dans notre université, à laquelle elle a tant donné, et s’associent à la peine de sa sœur Monique, de sa famille et de ses proches. Un abrazo y hasta siempre, Marie-Claude.
Zoraida Carandell
Professeure au département d’Etudes hispaniques et latino-américaines, UFR LCE
Le CERMI a appris avec beaucoup de tristesse au cœur de l’été le décès de Gérard Malgat, un homme généreux et engagé, notamment au sein de notre association, où il participait également au comité scientifique de la revue Exils et migrations ibériques aux XXe et XXIe siècles. Quelques mots sous forme de lettre, pour retracer un beau parcours d’humaniste.
Cher Gérard,
Je t’ai lu avant de te connaître : quelqu’un m’avait parlé de ta maîtrise sur Aqui Paris, l’émission en langue espagnole de l’ORTF alors que je commençais des recherches sur Adelita del Campo et Julián Antonio Ramírez, les voix de l’émission dans les années 60 et 70. Ton travail très complet et synthétique sur un sujet dont les sources sont très éparpillées m’a permis de gagner beaucoup de temps.
Je t’ai rencontré à l’automne 2019 lors des journées de CAMINAR à Toulouse : tu intervenais sur Max Aub dans les camps d’internement, du Vernet d’Ariège à Djelfa. Odette Martinez-Maler, tisseuse de liens, nous a présentés et j’avais été frappée alors par ta douceur et ton écoute. Tu incarnais quelque chose que j’apprécie beaucoup : un parcours de passionné hors des sentiers universitaires, engagé et exigeant sur la qualité de tes travaux de recherche.
Nous avons échangé ensuite à plusieurs reprises par mail et par Zoom (le covid et les confinements étaient passés par là) sur le parcours d’Adelita et Julián qui avaient joué au château de Vallon-en-Sully pendant la Seconde Guerre mondiale, tu habitais tout près. Tu avais commencé des recherches sur leurs tournées théâtrales dans l’Allier et tu envisageais de proposer un article pour le n°13-14 de la revue du CERMI. Hélas ton état de santé ne l’a pas permis.
Une rencontre, quelques mails et trois visios, on peut donc pas dire que je te connaissais. Odette a rassemblé quelques éléments biographiques auprès des personnes qui t’ont bien connu, qui confirment ton parcours atypique.
Tu es entré à l’Ecole Normale d’instituteurs de Versailles en septembre 1966, à l’âge de 14 ans, bachelier en 1969, et tu as exercé le métier d’enseignant jusqu’en 1972. Tu es devenu ensuite permanent au CEMEA, où tu t’es engagé dans un travail d’animation en particulier auprès d’enfants en difficulté. Tu a mis en œuvre, dans ce cadre, une pédagogie active, liée à la nature, aux activités de la ferme et du jardinage. De 1979 à 1989, tu as ainsi travaillé à la Ferme du Bel Air, à Villiers le Bâcle.
En parallèle de cette intense activité pédagogique, tu a mené un travail de recherche en étudiant d’abord les émissions en espagnol de Radio Paris, puis l’œuvre de Max Aub dont tu es devenu un spécialiste. C’est à cet écrivain que tu as consacré ta thèse de doctorat en études romanes dirigée par le Professeur Jacques Maurice et soutenue en 2002 à l’Université Paris-10 Nanterre.
Ce travail universitaire a donné lieu à la publication de plusieurs ouvrages et de nombreux articles consacrés à Max Aub : parmi eux, il faut citer l’ouvrage en espagnol intitulé Max Aub y Francia o la esperanza traicionada, qui est publié en 2007à Séville, par les éditions Renacimiento, collection Biblioteca del exilio grâce à la traduction de Jaime Cespedes Gallego ; ajoutons qu’une édition française de ce même ouvrage est paru en 2013 chez L’atinoir sous le titre Max Aub et la Franceou l’espoir trahi. En 2010, tu as publié – en tant qu’éditeur scientifique – aux éditions Pagès de Lerida, la correspondance échangée entre l’écrivain espagnol, auteur du Laberinto español, et André Malraux durant une trentaine d’années. L’ouvrage traduit par Antoni Cisteró et publié sous le titre André Malraux y Max Aub. La república española, crisol de una amistad :cartas, notas y testimonios (1938-1972), réunitune centaine de lettres[1]
Tu as rédigé des préfaces aux éditions et rééditions des œuvres de Max Aub : ainsi Campos de los Almendros en 2019 publié à Grenade par Cuadernos del Vigía ou encore Cinco obras de teatro breve – Cinq pièces du théâtre bref dont l’édition bilingue avec une traduction de Miguel Vaylón est publiée en 2015 en lien avec l’Université Autonome de Mexico par la Editorial Nova 19XX ( collection Espejo del mundo).
Dans cet engagement d’hispaniste passionné, ton travail sur l’œuvre littéraire de Max Aub s’est prolongé par des études liées à l’exil des républicains espagnols et à la solidarité envers les réfugiés. Tu as ainsi rédigé le prologue de récits personnels tels celui d’Olivia Remei Exode : de l’Espagne franquiste aux camps français publié en 2010 aux éditions l’Harmattan. Il est l’auteur de Gilberto Bosques. La diplomatie au service de la liberté. Paris, Marseille (1939-1942) publié chez L’atinoir, Paris, 2013 avec une préface de Stéphane Hessel.
Tu fus également traducteur. Citons à ce titre la parution de ta traduction du roman d’Antoni Cisteró Champ d’espoir, en 2017 chez Balzac éditeur ( collection L’Envers du décor) et en 2022 celle de l’ouvrage du sociologue Carlos Perera Apprentissages de l’exil Paris, Eliott.
Nous nous sommes rencontrés au CERMI (tu étais membre du comité scientifique de la revue Exils et Migrations ibériques aux XXe et XXIe siècles), mais ton activité associative s’est également déployée dans d’autres associations amies : Caminar (https://coordination-caminar.org/blg/gerard-malgat-nous-a-quittes/) , Aemic, la Fundación Max Aub, l’association Présence de Manuel Azaña, le CMRE (Collectif pour la Mémoire de la Seconde République espagnole) de Montluçon, l’AIAM (Amitiés Internationales André Malraux) et le Centre Joë Bousquet et son temps (Maison de mémoire de Carcassonne).
[1] Voir sur cet ouvrage, le compte-rendu publié par Bernard Sicot, « André Malraux y Max Aub. La república española, crisol de una amistad. Cartas, notas y testimonios (1938-1972) », Cahiers de civilisation espagnole contemporaine [En ligne], 11 | 2013, mis en ligne le 28 décembre 2013, consulté le 22 août 2022. URL : http://journals.openeditioCentre Joë Bousquet et son temps. Maisons de mémoire. Carcassonnen.org/ccec/4810 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ccec.4810
Une double exposition est proposée par l’Association du 24 août 1944 du 24 au 21 août à la Halle des Blancs Manteaux (Paris 4e).
Chemins de l’exil de Philippe Gaussot, qui a saisi sur le vif la retirada et les camps sur les plages en février 1939, mais auparavant avait aussi photographié le secours aux enfants basques et catalans en 1937.
La sangre no es agua, photos 2019, Pierre Gonnord. A la demande du gouvernement socialiste espagnol le photographe est parti à la recherche de survivants exilés ou de leurs enfants et il rencontra l’Association du 24 août 1944 au 33 rue des Vignoles dans le 20e arrondissement de Paris.
Le vernissage aura lieu à la Halle des Blancs Manteaux, 48 rue Vieille Du Temple 75004 Paris à 19h le 24 août 2022.
Le dernier numéro de la revue du CERMI, Exils et migrations ibériques au XXe et XXIe siècles, est consacré au théâtre et à la résistance civile des républicains espagnols exilés en France entre 1939 et 1945. Dans ce contexte de contraintes maximales (camps d’internement et de concentration, Occupation allemande en France), le théâtre a pu servir de masque et de vecteur pour les activités clandestines de réfugiés (Rouges espagnols, mais aussi Juifs roumains, Belges, Polonais etc.) qui s’affrontaient au fascisme au niveau européen. Ce numéro double n°13-14 s’organise autour d’un dossier central qui présente les archives personnelles de deux républicains espagnols réfugiés en France en 1939 : Julián Antonio Ramírez et Adelita del Campo. Ces archives renseignent, en particulier, l’expérience de la troupe itinérante de théâtre animée par ces derniers au sein de la 100ème compagnie de travailleurs étrangers (CTE) de l’automne 1939 à l’été 1940 dans la région Centre puis – au sein du 662e Groupement de travailleurs étrangers (GTE) – de l’été 1940 au 31 janvier 1942 (date de la dissolution de la troupe de théâtre). Les articles de spécialistes (d’histoire, d’histoire du théâtre, d’archivistique, de littérature, d’arts plastiques) réunis dans ce numéro, précisent le cadre historique et l’enjeu politique de l’activité culturelle déployée par Julián Antonio Ramírez et Adelita del Campo entre 1939 et 1945. Ils resituent celle-ci dans le temps long, en la reliant – en amont de la Retirada – au théâtre de la Seconde République durant la Guerre civile et, plus tard, aux engagements artistiques de ces exilés durant les années 1947-1948. En écho à ce dossier central, un article final étudie comment les dramaturges espagnols contemporains évoquent l’expérience des républicains exilés en France puis déportés dans les camps nazis ; il montre comment ces auteurs inventent, aujourd’hui, un « Théâtre de la mémoire » capable de devenir un « acte de résistance contre la déshérence mémorielle » à laquelle s’est trouvée confrontée la génération des petits-enfants de ces exilés et déportés.
La rubrique « La fabrique des archives » propose, quant à elle, une réflexion sur plusieurs autres fonds d’archives privées liés à l’exil en France des Espagnols et des Portugais.
La rubrique « Du côté des publications » réunit un article de Marie-Christine Volovitch-Tavares sur l’ouvrage de Geneviève Dreyfus-Armand sur les républicains espagnols au camp de Rivesaltes D’un camp à l’autre, leurs enfants témoignent. Janvier 1941 -Novembre 1942, un article d’Édouard Pons sur la récente publication de l’intégralité des poèmes d’Antonio Otero Seco Poemas de ausencia y lejanía, par la maison d’édition Los Libros de la Herida et un compte-rendu par Óscar Freán Hernández de l’ouvrage de Ramón Villares, Exilio republicano y pluralismo nacional. España, 1936-1982.
Ce numéro comporte aussi des reproductions de six magnifiques dessins de Josep Bartolí analysés par Cécile Vilvandre Cañizares. Il est coordonné par Sandrine Saule (archiviste qui a participé au traitement et au catalogage du fonds d’archives de Julián Antonio Ramírez et Adelita del Campo déposées à la Biblioteca Valenciana Nicolas Primitiu ) et Odette Martinez-Maler, en collaboration avec Manuel Aznar-Soler et Cécile Vilvandre Cañizares.
Sommaire du numéro 13-14
Odette Martinez-Maler et Sandrine Saule, Présentation du numéro
Théâtre et résistance dans le centre de la France 1939-1945 : deux trajectoires singulières
Sandrine Saule, De la Retirada à Radio- Paris, le parcours d’Adelita del Campo et Julián Antonio Ramírez en quelques dates
Résister au fascisme sur toutes les scènes
Geneviève Dreyfus-Armand, De la République aux camps français et à la Résistance : intellectuels et artistes espagnols engagés
Tiphaine Catalan, D’une région à l’autre : expériences artistiques et Résistance dans les G.T.E. du Limousin
Sébastien Garcia, Des républicains espagnols entre encadrement répressif et résistance croissante : le Puy-de-Dôme de Julián Antonio Ramírez et d’Adelita Del Campo (1941-1944)
Les engagements artistiques et résistants d’Adelita del Campo et de Julián Antonio Ramírez
Jean-Claude Villegas, D’Adela Carreras à Adelita del Campo : quelques éléments sur le passage d’Adela Carreras au camp d’Argelès-sur-mer
Mar Bresson-Arregui, De la lumière de la scène aux coulisses de la Résistance civile : le groupe artistique de Julián Antonio Ramírez et Adelita del Campo entre 1940 et 1942
Manuel Aznar Soler, Un article oublié d’Adelita del Campo dans la revue parisienne Espectáculos en 1947
Julían Vadillo Muñoz, Entre reconstruction et hostilité. Le PCE en exil, dans le Centre et le sud de la France
Créer face à l’extrême
Mario Martín Gijón, Le théâtre de la Seconde République durant la guerre civile espagnole : texte et scène au front et à l’arrière
Geneviève Dreyfus-Armand, Créer dans et à la sortie des camps
Antonia Amo Sánchez, Résistances théâtrales : mémoire républicaine espagnole et camps de concentration
Chronologie générale
La fabrique des archives
Sandrine Saule, L’extension du domaine des archives
Marie-Christine Volovitch-Tavares, L’association « Memoria Viva-Mémoire Vive » et sa collecte d’archives privées et associatives de l’immigration portugaise, avec l’exemple d’une archive sur les groupes de théâtre des exilés et immigrés (années 1960-1970)
Mario Martins, Conférence : présences du Théâtre portugais en France (archive)
Llibert Tarragó, Enchevêtrement et enlacement, parfois encombrement…
Violaine Challéat-Fonck, Patrick Gaboriau, Marta López Izquierdo, Allison Taillot, Mercedes Yusta, Regards croisés sur l’archive : autour du projet CAREXIL-FR
Marie-Christine Volovitch Tavares, Présentation de l’ouvrage de Geneviève Dreyfus-Armand, D’un camp à l’autre, leurs enfants témoignent. Janvier 1941- Novembre 1942
Óscar Freán Hernández, Compte-rendu de l’ouvrage de Ramón Villares, Exilio republicano y pluralismo nacional. España, 1936-1982
Position du CERMI concernant la note officielle adressée aux concepteurs de sujets de l’épreuve de spécialité d’ espagnol au baccalauréat 2023, transmise à l’Inspection générale
Le CERMI a appris avec stupeur la note officielle adressée aux concepteurs de sujets de l’épreuve écrite de LLCER espagnol 2023, transmise le 9 juin 2022 par l’IA-IPR d’espagnol de l’Académie de Paris. Cette note demande en raison de leur caractère « polémique » d’exclure « Les textes faisant référence à la Guerre Civile espagnole, à la dictature franquiste ou aux dictatures latino-américaines afin de proposer une réflexion ouverte sur des objets d’études plus divers et sur des enjeux plus contemporains ». Cette censure est assortie d’un avertissement aux réfractaires : « votre corpus ne sera pas choisi pour être travaillé car aucun recteur ou rectrice ne prendra le risque de le signer ».
Le CERMI condamne cette ingérence intolérable de la tutelle dans la liberté d’enseignement, véritable rempart contre les totalitarismes.
En tant qu’association regroupant des témoins et des chercheurs, le CERMI demande le retrait de cette note officielle et appelle l’ensemble des acteurs du monde académique et de la société civile à élever une protestation contre un tel « cadrage ».
Courrier de l’Inspection générale à la Présidente du CERMI
El relato de guerrilla de Francisco Martínez López El Quico que se recoje (con algunas modificaciones) en el libro Caminos de resistencia, fue publicado por primera vez en diciembre de 2000, con el título Guérillero contre Franco. La guérilla antifranquiste du Léon (1936-1951), traducido al francés por Odette Martinez-Maler y Henri Maler, en la editorial francesa Syllepse. En 2002, ese primer relato de guerrilla pudo publicarse, en castellano, en una editorial vinculada al Instituto Leonés de Cultura y la Diputación de León gracias a la ayuda de Mercedes Yusta Rodrigo y del escritor José María Merino, co-responsable de la colección « Breviarios de la Calle del Pez » de esa editorial. En esta edición del 2002, tres prólogos (que encontrarán a continuación) acompañaban el relato personal de Francisco Martínez López El Quico: el texto del cineasta Montxo Armendáriz, el del filósofo Henri Maler y el de Odette Martinez-Maler. En 2006, declarado año de la memoria, el respaldo institucional del gobierno de la Xunta de Galicia y el compromiso amistoso de Enrique Acuña favoreció la traducción en lengua gallega y la publicación de este mismo testimonio sobre la guerrilla por la editorial « A Nosa Terra » con el título Guerrilleiro contra Franco. Y en 2011, gracias a una ayuda del Ministerio de la Presidencia del Gobierno de España concedida a la asociación Archivo Guerra y Exilio-País Valenciano, fue retomado, en la editorial Latorre Literaria, bajo el título Guerrillero contra Franco. Guerrillero contra el olvido, ese primer relato sobre la guerrilla con un prólogo de Dolores Cabra (secretaria general de la asociación Archivo Guerra y Exilio-AGE) añadiéndole, este vez, una segunda parte sobre la trayectoria de militancia política y asociativa de Francisco Martínez López en el exilio de 1951 hasta 1977. Y sobre su trabajo asociativo, en España, desde 1977 hasta 2011-para la construcción de una memoria democrática. Esta segunda parte de la edición de 2011 ha sido totalmente modificada en el libro Caminos de resistencia publicado en mayo de 2022, en la editorial El Boletín.https://edicioneselboletin.com//
Los recuerdos de uno de los últimos guerrilleros contra el régimen de Franco Del prólogo de Odette Martinez-Maler: « … este libro documenta entonces, desde abajo y desde dentro, a partir de una memoria sensible y personal, una experiencia de resistencia muy particular que no visibilizan por supuesto los archivos de los tribunales militares de la dictadura, o los de la Guardia Civil pero tampoco los archivos de los informes enviados entre 1947 y 1950 desde España al comité central del PCE, un partido que, a través de su ejército guerrillero, intentó controlar y « enderezar », según sus normas, a ese grupo de guerrilleros autóctonos y recalcitrantes de la segunda agrupación de Galicia-León. » « …en la memoria de mi padre siguen presentes los recuerdos de muchos compañeros y muchas compañeras que compartieron su combate: el relato que él publica aquí es un intento de darles cara y voz y de arrancarlos al olvido.. » « mi padre cuenta en este libro cómo intentó, durante largos años, dilucidar la cara negra y dolorosa de su historia de guerrilla, para comprender por qué algunos de sus compañeros cayeron en la guerrilla bajo otras balas que las de los franquistas. Narra cómo cuestionó y tropezó, sin cesar, contra el silencio de su propio partido; cómo aguardó, insistió, esperando conciliar su identidad política y su ética de resistente, asociar la fidelidad a su partido y su deber de exigir, para esos compañeros,verdad y reparación simbólica. »