Les Cahiers du CTDEE, centre toulousain sur l’exil
Archives mensuelles : avril 2022
CONFERENCE Albert Camus et l’Espagne
L’association 24 août 1944 vous invite à l’occasion de l’anniversaire de la Seconde République espagnole à une conférence / débat : Albert Camus et l’Espagne, le 14 avril 2022, Auditorium de l’Hôtel de Ville, Paris.
Une conférence-débat avec :
María Lopo (depuis A Coruña ) : María Casares ,une actrice engagée, dévouée à la cause de son peuple
Aimé Marcellan : Albert Camus et l’Espagne.
En avril 1951, salle Saulnier à Paris, Albert Camus commémore l’anniversaire de la République espagnole. Il rend hommage aux Espagnols tombés au champ d’honneur de la dignité ; à ceux qui se sont battus pour leur idéal de liberté de 1936 à 1945.
« Qui osera me dire que je suis libre quand les plus fiers de mes amis sont encore dans les prisons d’Espagne ? »
Arrivé en France métropolitaine en mars 1940, au déclenchement de la guerre, il rejoint très vite le comité fondateur du journal clandestin Combat pour résister au nazisme, à la libération il en devient le rédacteur en chef, jusqu’en 1947.
Prix Nobel de littérature en 1957, il prononce un discours d’investiture qui ne laisse aucune ambiguïté sur les choix de son engagement auprès des plus opprimés.
Il rejette tous les régimes dictatoriaux, les terrorismes, qu’ils soient de droite ou de gauche. Il combat l’emprisonnement, la torture, la peine de mort, la persécution, d’où qu’elle vienne. Pour lui la Liberté est indivisible et non négociable.
Maria Casares. fille de Santiago Casares Quiroga, président du conseil des ministres de la république du « Frente Popular » du13 mai au 19 juillet 1936, il s’exile avec sa famille après le coup d’état militaire. Maria embrasse une brillante carrière théâtrale et cinématographique sans jamais oublier ses origines tant géographiques que politiques. Bientôt, aux côtés d’Albert Camus, elle ravive d’une force intellectuelle et artistique l’Espagne en exil qui lutte toujours contre le franquisme. Mais d’où vient-elle ? Quelles sont les raisons de ses engagements. Au travers de la présentation de Maria Lopo nous entrerons dans la première partie de sa vie méconnue en France, mais qui explique bien de choses.
(Source : association 24 août 1944)
À l’auditorium de l’Hôtel de ville
5 rue de Lobau
75004Paris
De 18h00 à 20h30 (arrivée à 17h30) entrée gratuite dans la limite des places disponibles.
Inscription préalable nécessaire au :
06 51 72 86 18 ou 06 86 84 16 84
Robert Parant, photographe des artistes espagnols
De la plongée dans les archives de Julián Antonio Ramirez et Adelita del Campo, conservée à la Biblioteca Valenciana (fonds AJARAC) a surgi la figure du photographe Robert Parant, actif à Montluçon à partir de 1945. Il y fait notamment son premier reportage photographique sur les funérailles de Marx Dormoy, assassiné par l’extrême-droite en 1941. Julián et Adelita l’ont manifestement rencontré en 1943 à Combronde (Puy-de-Dôme) où il aurait été, d’après l’autobiographie de Julián, un proche de Madame Dumas qui gérait le centre d’accueil des enfants espagnols de la petite municipalité du Massif Central.
Robert Parant a fait une série de photographies d’Adelita dans ses différents costumes de scène, ainsi que quelques photos de Julián en M. Loyal et des parents d’Adelita Francisco Carreras et Ina Taurà, dans leurs personnages de théâtre, Pakini et Ina.
Ces photographies grands formats et colorisés sont rassemblés dans un des albums du fonds AJARAC, un book avec ces photographies, des programmes et des articles de presse (Biblioteca Valenciana, AJARAC 319)
Prolongements
Cet espace du site est dédié à la mise en ligne de documents dans leur grande variété (archives papier, iconographie, audiovisuel), documents qui prolongent les articles publiés dans la revue Exils et migrations ibériques aux XXe et XXIe siècles.
Le numérique offre en effet la possibilité de partager des documents originaux dont la reproduction est limitée par le format papier de la revue. Celle-ci est désormais accessible en ligne sur Cairn.info et sa version hispanophone, Mundo. Des liens dans les articles permettent de consulter sur le site du CERMI les documents qui ont été mis en ligne, dans le respect des droits d’auteur.
Le titre de chaque ensemble documentaire mise en ligne est précédé du numéro de la revue dans lequel se trouve l’article qui entre en résonance avec ces reproductions numériques d’originaux.
Par exemple : 13/14 Josep Bartolí en prolongement de l’article de Cécile Vilvandre-Cañizares, « Les dessins de Josep Bartolí : une mise en scène poignante de la guerre et de la réalité des camps », n°13-14, Exils et migrations ibériques au XXe et XXIe siècles, été 2022.
Ou encore 13/14 Une pièce de théâtre à Mauthausen ? en prolongement de l’article de Llibert Tarragó « Enchevêtrement et enlacement, parfois encombrement… » et l’entretien avec Llibert Tarragó par Sandrine Saule « Une pièce de théâtre à Mauthausen ? », , n°13-14, Exils et migrations ibériques au XXe et XXIe siècles, été 2022.
Les agendas d’Adelita del Campo
Carlos Ramírez Carreras, fils d’Adelita del Campo et de Julián Antonio Ramírez, a déposé une grande partie des archives de ses parents à la Biblioteca valenciana Nicolas Primitiu (fonds AJARAC). Mais il a conservé quelques pièces, comme les agendas de sa mère, qu’Adelita del Campo a commencé dès la guerre d’Espagne jusqu’à sa mort en 1999.
L’historien Francisco Moreno Sáez a entrepris la transcription de ce très riche témoignage intime de la vie d’une exilée espagnole, qui note jour après jour à la fois ce qu’elle fait mais aussi ses sentiments et ses impressions.
Les années 1940 et 1941 sont manquantes, mais Francisco Moreno Sáez a déjà partagé la transcription des années 1942-1944 :
L’album dans l’album AJARAC
Programmes de spectacle AJARAC
Album-photos « Exilio en Francia febrero 1939 a […] » AJARAC
Autour d’Antonio Otero Seco
Album-photo « De los tres años de guerra » AJARAC
Les archives personnelles d’Adelita del Campo et de Julián Antonio Ramírez conservées à la Biblioteca Valenciana Nicolas Primitiu (BVNP) comptent un riche fonds iconographique, composé de sept albums-photos et de nombreuses photos isolées : trois d’entre eux sont composées de photos personnelles, tandis que les quatre autres sont des books liés à leur activité théâtrale.
L’album-photo intitulée « De los tres años de guerra » (AJARAC 315) a été réalisé par Adelita del Campo avec des photos prises entre 1937 et 1938 qu’elle a réussi à emmener en France lors de la Retirada et qu’elle a pu conserver tout au long de son itinérance en France pendant la Seconde Guerre mondiale (voir article de Sandrine Saule, « Des chemins de l’exil à la Biblioteca Valenciana Nicolas Primitiu : les archives de Julián Antonio Ramírez et d’Adelita del Campo », Exils et migrations ibériques aux XXe et XXIe siècles, n°13-14, été 2022).