Colloque sur la Retirada et l’exil républicain espagnol en Bretagne

Le IIe colloque international

II Colloque International « La Retirada et l’exil républicain espagnol en Bretagne, 80 ans après (1939-2019). Histoire, mémoire, création »

Le IIe colloque international « La Retirada et l’exil républicain espagnol en Bretagne, 80 ans après (1938-1989). Histoire, mémoire, création » a réuni en avril 2019 des chercheurs de différentes universités européennes, des artistes et des fils d’exilés républicains espagnols, pour aborder le sujet de l’exil sur différents aspects.

Il a fait l’objet d’une captation vidéo :

https://www.canal-u.tv/producteurs/ubo/iie_colloque_international_la_retirada_et_l_exil_republicain_espagnol_en_bretagne_8a_ans_apes_1939_2019_histoire_memoire_et_creation

Publication « Espagne, un exil républicain »

635 pages, 1,2 kg… c’est le volume que représentent les actes des journées d’études organisées par CAMINAR en octobre 2019, publiés ces jours-ci, avec une version en français et sa traduction en espagnol.

Les membres du CERMI étaient bien présents dans les contributions de ces deux journées passionnantes :

  • José Garcia, président de Caminar, a ouvert l’événement.
  • Geneviève Dreyfus-Armand a fait la conférence d’ouverture
  • Mar Bresson Arregui Oto et Sandrine Saule ont croisé leurs regards sur les archives personnelles d’Adelita del Campo et Julián Antonio Ramírez.
  • Odette Martínez Maler a présenté le rôle des femmes dans la lutte contre le franquisme , au sein de la guérilla puis de l’exil.

Les Républicains espagnols à Rivesaltes

Geneviève Dreyfus-Armand, présidente d’honneur du Cermi, vient de publier un nouvel ouvrage aux Editions Loubatières, dans la collection Récits et témoignages : Les Républicains espagnols à Rivesaltes : D’un camp à l’autre, leurs enfants témoignent – janvier 1941-novembre 1942.

À partir de janvier 1941, des familles de républicains espagnols arrivent au camp de Rivesaltes. Un camp de plus sur leur long parcours d’indésirables. Pendant toute l’existence du camp, les Espagnols représentent toujours plus de la moitié des effectifs des internés. Longtemps passé sous silence, cet enfermement de familles entières resurgit ici dans les mémoires et dans l’histoire. Si les hommes sont incorporés dans les groupements de travailleurs étrangers (GTE) mis en place par le régime de Vichy, femmes et enfants restent confinés dans ce lieu inhospitalier, glacial en hiver et torride en été, où règnent la promiscuité, l’insalubrité et la faim. Où la mort rôde, notamment autour des enfants les plus jeunes, malgré l’aide apportée par des œuvres d’assistance dépassées par l’ampleur de la tâche. Sur les chemins de l’exil depuis 1939, parfois depuis plus longtemps, ces familles espagnoles ont connu les aléas de centres d’hébergement répartis sur tout le territoire puis les camps lorsque ces refuges ferment. Ces femmes et ces enfants sont alors transférés à Rivesaltes, surtout lorsque le camp d’Argelès est évacué suite aux inondations de l’automne 1940. Si le camp de Rivesaltes n’est pas le premier pour les réfugiés espagnols, il n’est pas non plus le dernier, puisqu’ils seront pour beaucoup transférés à Gurs en novembre 1942. Certains connaissent ainsi de multiples camps entre 1939 et 1944, transférés sans cesse de l’un à l’autre. Douze témoignages émanant de cinq femmes et de sept hommes, nés entre 1924 et 1939, évoquent cet univers d’enfermement et d’arbitraire. Ils sont présentés, contextualisés et mis en perspective par une historienne spécialiste de l’exil républicain espagnol.

Geneviève Dreyfus-Armand aborde également ce sujet dans le dernier numéro de l’Histoire (décembre 2020) dans un article « 200000 réfugiés sur les plages ».